WALTER TROUT: Ordinary Madness(2020)
On attend toujours avec impatience un nouveau disque de ce superbe guitariste. On considère cela comme un évènement attendu avec impatience. Que va-t-il nous jouer cette fois ? On déborde d’enthousiasme quand le nouvel album tant espéré devient disponible. Tout ce que l’on désire, c’est écouter à nouveau cette guitare qui nous ensorcelle. En tout cas, cela se passe ainsi pour les fans de Walter Trout. Que les autres restent dans l’ignorance ! Et cette dernière réalisation démontre encore une fois que l’ami Walter reste un grand musicien bien qu’il affiche soixante neuf ans au compteur. On ne va pas se mentir. Un disque de Walter, c’est la six-cordes avant tout ! Et elle explose tout au long des morceaux ! Cette guitare déborde d’émotion sur les blues lents en mode mineur (« Ordinary madness », « All out of tears »). Elle rayonne de feeling sur la sublime ballade « My foolish pride ». Elle se révèle acérée sur la « road song » « Wanna dance ». Elle est inspirée sur la ballade americana « Heartland ». Elle sait se faire carrée (le blues-rock « Final curtain call ») ou expressive (« Heaven in your eyes »). Elle devient carrément méchante, voire « hendrixienne » (le blues-rock « The sun is going down »). Elle se montre aussi mordante (le blues rapide en mode mineur « Make it right ») et même violente (le blues-rock « OK Boomer »). Voilà la guitare que l’on peut apprécier sur la dernière production de Walter Trout. Et si ce dernier devient centenaire, on peut se risquer à parier qu’il jouera toujours de la même façon. Un style, ça ne se perd pas ! Encore une fois, longue vie à Walter !
Olivier Aubry